Suivez son regard

 

Les « Dernières nouvelles du sud » de Luis Sepúlveda raconte les pérégrinations de l’auteur en Patagonie avec son ami photographe. Belle matière pour un atelier d’écriture ! Des chapitres se succèdent où l’on fait connaissance chaque fois avec de ses personnes si inespérées, si tranquillement fabuleuses que l’on voudrait ne jamais sortir de l’histoire. Se glisser entre les lignes, « traverser le miroir », et faire partie pour toujours du voyage ! Puissance de la littérature qui enclenche à ce point nos imaginaires ! Gratitude à l’auteur qui donne foi en une belle humanité, celle des rêveurs qui ne se soumettent pas aux impératifs du temps et de l’argent mais aux expéditions impérieuses presqu’immobiles et souvent étranges d’une poésie à révéler.

 

Nous commençons l’atelier avec la photo  de « La Dame aux miracles ». Après s’être laissé.e imprégner par les traits de son visage, par son regard chacun.e est invité.e à écrire directement sur, sous, le long de l’image en répondant aux questions suivantes : Que peut-on lire dans ses yeux ? Que peut-on lire sur son visage ? Quels miracle prodigue t’elle ? Et lui donner un prénom et aussi un titre à la photo.

 

Ainsi surgiront des plumes du groupe : La Belle vieille Zelda, Une bonne âme, Le Sourire de Dolorés, Elda ou L’Iris, Matilda, Maria Flora, la dame qui sait où est l’eau…

 

Puis nous lisons au groupe le début de l’histoire, celle de ces deux voyageurs qui arrivent au pas d’une petite maison au jardin abondant où une vieille dame les accueille naturellement. À chacun, chacune de la poursuivre en incluant les éléments suivants : la dame aux miracles a une grande quantité de galettes frites déjà préparées, c’est aujourd’hui son anniversaire, une photo va être prise, un miracle doit survenir, le texte doit finir par « C’est le genre de choses qui arrive là-bas en Patagonie. Et ça c’est vraiment une histoire qui finit bien. »

Découvrons comment Jo-ailes, Justine, Marie B. et Marie-Christine s’emparent de cette proposition :

 

 

"La Dame aux miracles

- Vous vivez seule ?

- Seule ? Non, avec ma fille et ma petite-fille.

- Il n’y a pas d’hommes dans cette maison ?

- Non, mon mari que vous pouvez voir sur la photo à côté de moi est mort depuis quelques années déjà.

- Et le père de la petite ?

- oh, celui-là ! Mieux vaut ne plus parler de lui. Dieu seul sait où il est…

La vieille dame – nous avons appris entre temps que son prénom était Dolorès – s’est levée 
pour nous servir une nouvelle tasse de thé et d’autres galettes qui sont vraiment délicieuses.

Curieux, ce prénom Dolorès ne lui convient pas du tout : elle n’a rien d’une Mater Dolorosa, bien au contraire.

Malgré sa petite taille, son visage ravagé par les rides, elle renvoie l’image 
d’une femme forte, sereine, confiante, encore très active.

- Les fleurs, les fruits, c’est vous qui voue en occupez ?

- Oui, avec ma fille. Nous vendons notre production sur les marchés et aussi à la parfumerie de la ville voisine.

Nous nous en sortons très bien et ma petite-fille va à l’école. Très important, l’école !

Dolorès s’assied en face de nous, elle nous sourit et tout son visage s’anime.

La bonté et la bienveillance se lisent dans ses yeux.

Cette femme a dû souffrir, travailler dur, mais elle continue à aimer la vie.

Son magnifique jardin, son verger débordant de fruits témoignent à la fois de sa vitalité 
et de son amour de la nature, de la vie tout simplement.

Il y a un contraste entre la sobriété de son intérieur et la luxuriance du jardin et du verger, 
mais cela semble lui convenir parfaitement.

Ses yeux ne nous quittent pas et elle ne de départit pas de son sourire.

Je me lève et li demande si je peux la prendre en photo devant son jardin avant de partir. 
Elle me sourit et accepte volontiers. Nous entrons, je récupère mon téléphone et cadre pour la photo. 
Je lui promets de lui envoyer un exemplaire papier. Elle sourit et me remercie.

Le soir, à l’hôtel, je sors mon téléphone et affiche la photo de Dolorès. 
À ses côtés apparaissent sa fille et sa petite fille ! Celles-ci sont mortes dans un accident de voiture il y a cinq ans.

Dolorès poursuit sa vie seule aux yeux des hommes, mais elle a su faire revivre en pensée 
les êtres qui lui sont les plus chers. En pensée ?"  MARIE-CHRISTINE



« Dona Maria-Flora, la Dame aux miracles

 - Vous vivez seule ?

- Seule? Non ! Je suis entourée des miens, ceux d’hier, d’avant-hier. 
Ceux des Temps anciens où mon Peuple occupait tout ce bout du Monde. 
Ils ont disparu, je ne les vois plus... sauf une fois par an.

- Oh là ! Madame ! Que dites-vous? 
Nous n’avons croisé personne sur ce chemin où l’on ne peut faire demi-tour !

- Parce que ça porte malheur de revenir en arrière. 
L’Histoire de mon Peuple Finissant en est la preuve. 
Je suis, peut-être, la dernière.

- Certes, vieille Dame, mais cette verdure, ce jardin de roses, 
ces plantes si exubérantes, ces énormes courges, ce maïs, ce verger ?

- Oui, comment, sur ce Plateau andin perdu dans les nuages, 
ces terres arides ont pu stopper aux confins de votre Hacienda ?

- Messieurs, de quelle capitale venez-vous ? Santiago ou Buenos Aires ?

- Qu’importe ! Nous descendons vers le Sud , vers la toute fin de ce continent.
N’éludez pas notre question. Dites…

- Vous voilà donc perdus dans ces contrées oubliées. 
Nous avons souffert de tant de maux à cause de tous les conquistadors, les conquérants, les colonisateurs. 
L’argent, l’or, seuls, comptaient Et maintenant les spéculateurs. Nos terres accaparées !

- Dona aux yeux si doux, par quel mystère votre jardin est-il un Eden? Vos pommiers ont-ils de si beaux fruits ?

- Qui vous a aidée ? Vos fils et vos filles ? Votre époux ? »

Dona Maria-Flora sourit :

- « C’est aujourd’hui mon anniversaire. Entendez-vous la musique ? »

Les sons des flûtes andines, les tambourins et les chants de voix lointaines arrivent de tous les bords de l’Hacienda. 
Une foule marche vers nous. 
Des dizaines, voire des centaines :Hommes, femmes, enfants, joyeux, 
vêtus de tissus d’alpaga colorés, chapeaux, ponchos, bonnets . 
Leur teint est hâlé par le soleil d’altitude.

Mama Maria-Flora les regarde et les hèle, les appelle tous par leur nom ancien .

Sont-ils vivants ?Sont-ils ses souvenirs , des fantômes ?

Ils viennent chargés de présents. Ils viennent la remercier car elle sait où sont les sources. 
Ils vont l’aider, récolter, bêcher, semer...Tout cela en un seul jour béni.

Qui se souvient des Hommes

De leur Peuple ancien ?

Qui se souvient des sources

Et de leur magiciens ?

« - Amigo, nous allons nous réveiller. Est-ce un songe ? Une illusion que cette cérémonie ? »

Quelques mois plus tard, après notre long voyage vers le Sud, nous rentrons à Santiago. 
Mon ami, le photographe, m’a appelé un soir, tard.

« - Luis, je viens de développer la pellicule prise chez Dona Maria-Flora (oui , c’était encore au temps de l’argentique).
Luis, Viens vite ! »

Au labo, les murs sont couverts de photos colorées fabuleuses : celles du peuple ancien au travail autour de l’Hacienda. 
Une seule est en noir et blanc : le portrait de notre hôtesse : la Dame aux miracles.

Eh oui ! C’est le genre de chose qui arrive là-bas, en Patagonie.

Et ça c’est vraiment une histoire qui finit bien !"  JOE-AILES



"Elda et les deux voyageurs


"- Vous vivez seul ?

- Seul, non je vis avec toute ma famille et notre chien Klemos.

- Mais… Où se trouve votre famille actuellement ?" questionna le premier voyageur.

Elle sourit amusée.
- Attendez-les, ils arriveront pour le dîner. Voulez-vous que je vous conte mon histoire avant leur arrivée ?


Les deux hommes se reculèrent pour discuter.
- Tu crois que c’est une bonne idée Steve ?
- De quoi doutes-tu Éric ?, répondit le deuxième voyageur interloqué.
- Tu as raison, je suis parano. Restons écouter son histoire, nous sommes venues en Patagonie pour ça, 
rencontrer des gens, découvrir la culture. 
Surtout que je suis bien au chaud à l’intérieur, profitons ! 
Et puis, regarde-la, elle a un regard doux et un sourire bienveillant.

Les deux voyageurs se retournèrent et cherchèrent la vieille dame du regard. 
Elle était assise sur un des bancs en bois, dirigé vers la cheminée. 
Sur ses genoux, Klemos reposait sa tête tandis que sa maîtresse préparait habilement une infusion de verveine.

- Asseyez-vous, venez sur ce banc, les invita t’elle d’un geste de la main.

Une fois bien installés, une tasse porté à leurs lèvres, 
les étrangers plongèrent leur regard dans les yeux de la dame aux miracles. 
Elle commença son récit. 
Elle décrivit son enfance et son école, des paysages somptueux de son village natal et même les coutumes de son pays. 
Steve et Éric écoutaient avec beaucoup d’attention son histoire, captivés par tous les détails. 

Et pendant qu’elle contait avec une nostalgie amusée sa vie, un des deux hommes prit une photo. 
Ce moment capturé, ce sourire bloqué dans l’espace temps, juste une simple photo, 
où toute la personne qu’est Elda ressortit.

Comment Éric avait-il pu douter des intentions de la nonagénaire ! 
Il se sentit soudain bête, quelle méfiance idiote et inutile. 

Lorsqu’elle évoqua sa famille, son visage se troubla, comme une tristesse profonde et une flamme d’espoir 
dans une seule expression. Malgré la sincérité qui ressortait de son histoire, 
un mystère semblait planer au-dessus d’elle. Après des heures à discuter de tout et de rien, 
à échanger des secrets, Elda les arrêta. 
Elle se leva, prit des bougies dans un placard et des biscuits dans une boîte 
sur la table de la salle à manger pour finalement se rasseoir le ton grave. 
Elle alluma chaque bougies, une par une. 
Et, après un long silence et des échanges de regards interrogateurs, s’exprima.

- Aujourd’hui, il y a un anniversaire. L’anniversaire de ma famille.

Les voyageurs ne comprirent pas, interloqués, Steve prit la parole.

- Sont-ils tous nés le même jour ou est-ce spécifique à votre culture ?

- Non, ils ne sont pas nés le même jour et rien dans notre culture n’est relatif à ceci, dit-elle.

Puis après avoir repris son souffle. Elle continua :

<<Ils sont morts le même jour.>>

Les deux hommes pris de compassion et d’empathie, enchaînèrent :

- Nous sommes désolés pour ça, voulez-vous en parler ?, lui demanda lentement Steve.
Éric quant à lui, prit les mains de la vieille dame et puis l’enlaça avec douceur. 
Elda ajouta :

<<Mais ce n’est pas grave car ils vont revenir. Ils seront bientôt tous là dans cette pièce.>>

Les deux hommes se regardèrent perplexes. 
Sans qu’ils ne puissent comprendre, un vent violent se leva. 
Si violent que les volets battaient et le toit ainsi que les murs tremblaient. 
Les bougies s’éteignirent, la théière se renversa par terre sur les biscuits étalés au sol. 
Ils durent se tenir aux meubles pour ne pas tomber. Le chien se cachait sous la table complètement effrayé. 
Il faisait pratiquement noir, seuls les rayons de la lune passant par la fenêtre offrait un minimum de visibilité. 
La dame, elle, marchait sereinement vers la porte d’entrée. 
Elle avança sa main vers la poignée qui se tourna, puis Elda disparut dans l’extérieur sombre.
Les hommes paniqués coururent vers la porte en bois et sortirent en trombe dans la nuit noire comme le charbon. 
Dehors le vent s’était levé d’un coup, plus un bruit aux alentours. 
Leur regard affolé balayait l’horizon pour finalement s'arrêter sur une source de lumière cachée par des arbres.
Dans la clairière, la dame resplendissait de lumière. 
Autour d’elle, des gens flottaient, ressemblant à la description qu’elle leur a fait de sa famille. 
Elle affichait un large sourire. La paix régnait dans ce bout de nature.
Elle leur dit :

<<Le vent est fort, il apporte bonheur mais tristesse. 
Il emporte le monde, il guide, il efface. 
Il n’est pas question de l'aimer mais de lui faire confiance. 
Il est le destin, le futur, le passé et la voie que vous choisirez.>>

Sans un mot de plus elle s’envola, main dans la main avec ses esprits familiers à son cœur. 
Tous deux prirent un autre chemin, médusés, ils ne réfléchirent pas et avancèrent 
là où leur cœur les mènerait suivis de Klemos.
La plaine silencieuse garda en elle les vestiges de plusieurs vies, 
de souvenirs passés et surtout de cette sage et drôle de dame.

C’est le genre de choses qui arrive là-bas en Patagonie. 
Et ça c’est vraiment une histoire qui finit bien."     JUSTINE




" LA BELLE VIEILLE ZELDA

Dans un coin reculé de Patagonie, au milieu de la steppe aride, 
deux voyageurs découvrent miraculeusement un oasis débordant de fleurs avec un potager luxuriant 
près d'une maisonnette ombragée par deux arbres qui ne leur étaient pas familiers. 
Une très vieille femme les accueillent tranquillement. 
Un magnifique sourire éclaire son visage et son regard bienveillant transmet toute la douceur et la force qui l'habitent.
Comme une carte de géographie, les sillons de ses rides dessinent et résument sa vie et son destin. 
Elle est belle comme une vieille pomme ridée qu'on ne se résout pas à jeter, 
car elle exhale encore le parfum du passé et les promesses de demain. 
Tout naturellement le dialogue s'installe, avec beaucoup de respect de la part des voyageurs 
et une grande bienveillance de sa part à elle. 
Très vite, ils se parlent tous les trois, comme des amis qui ne se seraient pas vus depuis longtemps. 
Elle les invite à entrer dans sa petite maison, son chez elle, pour se rafraîchir et se protéger 
des bourrasques du vent et du soleil brûlant déjà très haut dans le ciel.

« - Vous avez un jardin extraordinaire, c'est vous qui faites ça ? Mais comment c'est possible, ? Vous vivez seule, ici ?

– Non, je ne suis pas seule, je vis avec mes souvenirs, ils m'accompagnent tout au long de la journée, 
ils me bercent, au moment de m'endormir. 
J'ai eu une vie bien remplie, des maris, des enfants et des petits enfants. 
Et quand ils sont tous morts, je me suis retirée ici et j'ai fait ce que je savais faire le mieux : donner la vie!

– Comment ça donner la vie ?

– J'ai choisi ce lieu oublié de tous, pour affronter la nature, 
en redonnant vie à cet endroit balayé par les vents et les tempêtes, 
avec ce soleil implacable qui brûle tout sous ses rayons terrifiants.

– Mais comment ? intervient Luis l'ingénieur agronome, nous sommes ici, 
en pleine steppe, et à part autour de votre maison, rien ne pousse, rien ne peut pousser !

– C'est vrai, renchérit Andreas, son ami argentin, je connais bien cette région, 
j'y viens régulièrement et je n'ai jamais vu cette terre aride 
donner si généreusement une telle profusion de fruits, de légumes et de fleurs. 
Quel est le secret de ce lieu, expliquez-nous, dites-nous, Madame ? »

Elle resta un moment songeuse, comme si un trop lourd secret la rendait muette. 
Ils la laissèrent à ses réflexions et regardèrent autour d'eux, avec un peu plus d'attention : 
la belle cuisine accueillante, avec dans un coin proche de la grande cheminée, 
une alcôve qu'occupe une banquette recouverte de coussins colorés ; 
sur les murs blanchis à la chaux, un crucifix, comme dans toutes les maisons du pays, 
quelques photos aussi, souvenirs arrachés au passé, 
venus de cette vie antérieure qu'elle semble vouloir oublier pourtant : 
un mariage, avec les figures compassées des mariés si sérieux dans leurs habits de fêtes, 
des enfants aux tendres regards rieurs, un militaire rigide, campé devant un drapeau.... 
Un calendrier peut-être neuf, en fait un objet de décoration plutôt qu'un objet utilitaire : 
le temps compte-t-il ici ? Au milieu de la pièce, la table faite de bois brut ancien est impeccablement astiquée 
et les chaises sur lesquelles ils se sont installés, confortables et simples leur transmettent un message bienveillant, 
elles semblent dire « repose toi sur moi, Voyageur ou Passant, tu es ici chez toi ».

Puis de sa voix chantante et ferme encore, malgré son âge, la vieille Zelda se remet à parler 
et la magie peu à peu gagne les voyageurs qui avaient pourtant tout vu et qui savaient tout, 
(du moins le pensait-il !) elle les enveloppe, les entoure, les captive.

« - Je m'appelle Zelda et quand mon dernier petit-enfant est mort, 
moi qui n'avait toujours donné et transmis que de l'amour à ma famille, 
je me suis retrouvée sans plus personne avec qui partager tout cet amour qu'il y avait en moi, 
alors j'ai décidé de l'offrir à la nature : j'ai alors voulu redonner vie à cet endroit aride et sec 
pour qu'il renaisse et me fasse renaître à la vie. 
Je me suis battue, j'ai travaillé la terre, j'ai entouré mes semailles et mes plantations de toute la bienveillance, 
l'attention, l'amour et les soins dont elles avaient besoin. 
J'ai récupéré l'eau des tempêtes, j'ai invoqué le dieu de la pluie quand il le fallait.... 
Et petit-à-petit la terre s'est transformée. 
J'avais payé un lourd tribut avec tous mes morts, 
alors il fallait qu'à son tour la nature me rende ce qu'elle m'avait pris !
Avec mes mains et mon cœur je transmets la vie à la végétation. 
Certains disent que je fais des miracles, en aidant les plantations à se développer dans la steppe. 
En fait le miracle vient uniquement de cet amour qui habite mon cœur depuis toujours. »

Les confidences de la vieille Zelda bouleversèrent les deux hommes. 
Son récit reflétait sa détermination et son combat contre une nature hostile, mais grandiose. 
Ils ressentirent très nettement le rayonnement qui émanait d'elle, de son cœur et cela les toucha profondément. 
Il y avait effectivement tant d'amour en elle qu'elle arrivait à le communiquer tout autour d'elle. 
On se sentait bien et heureux, dans cette petite maison, l
a simplicité du lieu et de son habitante donnait envie de s'arrêter, de souffler, 
de laisser sa vie et ses soucis à la porte.

Ils voulurent garder un souvenir de ce moment magique et apaisant 
et demandèrent à Zelda si elle accepterait qu'ils la prennent en photo. 
Elle acquiesça avec simplicité et leur avoua que ce jour là justement c'était son anniversaire 
et que leur visite était, en quelque sorte, un cadeau que lui offrait le ciel, 
car elle n'avait que très rarement des visiteurs.

C'est le genre de chose qui arrive là-bas en Patagonie 
et ça c'est vraiment une histoire qui finit bien. »"        MARIE B.

 

 

Voilà pour le périple en Patagonie et ces « Dernières nouvelles du sud » de Luis Sepúlveda.

Dans notre sud à nous les nouvelles ne sont vraiment pas bonnes, elles sont même plutôt navrantes.

Alors faisons œuvrer les fraternités nécessaires pour rendre au monde si ce n’est un peu de beauté du moins un peu de possibles et de respirable.

Et ça ce serait vraiment une histoire qui continuerait bien.